S’il y a une chose qui est systématiquement la même dans le Pot au Noir, c’est justement que cette zone n’est jamais la même ! Tu ne peux rien prévoir. Ce matin, à bord, c’était si calme que l’on aurait pu entendre une mouche voler.
Peu de temps après le lever du soleil, nous nous sommes retrouvées sous des pluies torrentielles et dans 20 nœuds de vent. En fin d’après-midi, on faisait quasiment marche arrière… Et on ne sait à quelle sauce nous serons mangées ce soir.
Les positions du matin nous ont renforcés dans l’idée que, dans le Pot au Noir, tout peut arriver.
Hier soir, avant le coucher du soleil, nous avons finalement rattrapé Alvimedica. Nous n’étions qu’à huit milles d’eux. Malgré ce faible écart, nous naviguions dans des conditions totalement différentes. Ils ont réussi à s’échapper et aux positions du matin, ils avaient 20 milles d’avance ! Il y a des moments où notre frustration est intense. On passe nos journées à scruter les nuages à l’horizon en espérant pouvoir bénéficier d’un peu de pression. On attend que le vent veuille bien nous aider à nous extraire de cette zone étrange et dramatique.