Sébastien Josse, 11e inscrit au Vendée Globe

08-2015, OUTSIDE, LORIENT, FRANCE, IMOCA, MONO, OCEAN MASTERS, SEB JOSSE, SEBASTIEN JOSSE, GITANA TEAM, MONO 6O EDMOND DE ROTSCHILD, HELI, GITANA 16, CHARLES CAUDRELIER

© Thierry Martinez

Dossier bouclé et validé par la SAEM Vendée, Sébastien Josse est le 11e skipper officiellement inscrit pour le Vendée Globe 2016. Le Team Gitana sera donc le onzième à pouvoir choisir sa place au ponton de Port Olona. Pour Sébastien Josse, touche-à-tout capable de briller sur la Volvo Ocean Race, en Imoca ou sur les grands multicoques, l’objectif sera de viser le podium du Vendée Globe… et si possible sa marche la plus haute ! Nous en avons profité pour rencontrer Sébastien, alors que son tout nouveau Groupe Edmond de Rothschild à foils est sorti de chez Multiplast le 7 aout dernier. Un bateau dessiné pour gagner. Rencontre et premières images spectaculaires !

Sébastien, tu es le 11e inscrit officiellement au Vendée Globe, auquel tu participeras pour la troisième fois (*). Une bonne chose de faite ?

« Symboliquement oui, c’est la dernière ligne droite maintenant. Ceci dit, il reste encore beaucoup de choses à faire en un an. A commencer par assurer la qualification pour le Vendée Globe en terminant la Transat Jacques Vabre, avec le bateau en bon état à l’arrivée au Brésil. Il n’est pas prévu pour l’instant que je fasse la Transat retour B to B, pour des raisons logistiques. »

Le départ de la Transat en double est dans moins de trois semaines… à fond côté préparation donc ?

« Oui, on navigue on bricole, on navigue, on bricole… deux mois de prise en mains pour un prototype, c’est forcément très court. Avec Charles (Caudrelier), le quotidien globalement c’est faire du sport pour être prêts physiquement et rendre le bateau le plus marin possible. D’où cette alternance entre des sorties en mer et du travail à notre base.»

Pourquoi avoir choisi de repartir avec Charles Caudrelier ?

« Parce que la dernière fois que nous avons navigué en double ça s’est très bien passé ; parce qu’il a fait beaucoup de monocoque cette année sur la Volvo Ocean Race ; et parce qu’avec deux mois de préparation, je n’avais pas envie de perdre du temps à constituer un nouveau binôme alors que je sais que celui-ci fonctionne ».

Foils : ce n’est que « le premier jet »

L’objectif principal sera de se qualifier pour le Vendée Globe. Est-ce à dire que vous en garderez sous le pied comme on dit sur la Transat ou bien vous allez faire la course à fond ?
« Ah on va jouer à fond ! On est là pour la compétition, pour gagner toutes les courses auxquelles on se présente. On a dessiné un bateau neuf qui vise la gagne sur le Vendée Globe, donc on y va sans retenue. Quant à savoir si les bateaux d’avant-dernière génération où les tout neufs comme le notre sont favoris, c’est bien trop tôt pour le dire. On verra bien une fois arrivés à Itajai ! Je pense que la Transat sera très riche d’enseignements, surtout que son parcours correspond parfaitement avec le début d’un Vendée Globe. »

Que penses-tu des foils, même si tu n’as que deux mois de visibilité sur ce sujet ?

« C’est relativement rapide à certaines allures et moins à d’autres. Il y a des compromis à trouver, tout à apprendre. C’est le premier jet. Le concept est clair, il ne faut pas passer à côté de cette évolution, mais on aura probablement besoin d’une deuxième, voire d’une troisième version. Il y a encore à la fois des gros trous et des gros gains. Le concept va perdurer, ça ne fait pas de doute pour moi. On enregistre de gros gains de performance entre 60 et 140 degrés du vent. Pour résumer, c’est beaucoup plus rapide au reaching, un peu plus rapide au près débridé et un peu moins rapide dans peu de vent au près serré par rapport aux bateaux à dérive droite. »

Est-ce à dire que nous ne sommes qu’au début du sujet « appendices porteurs »?

« Absolument. Toutes les équipes cherchent déjà des évolutions de ces foils, nous compris… mais je ne peux évidemment pas te dire lesquelles (rires) ! Regarde les dérives droites : aujourd’hui elles sont abouties, mais cela fait plus de 10 ans maintenant qu’on travaille le sujet, qu’on a testé des petites, des grandes, des étroites, des larges, des plus ou moins profondes… On a cherché des années avant de trouver la bonne formule. Pour les foils, on est au début de ce processus. »

(*) A bord de son tout nouveau Groupe Edmond de Rothschild, Sébastien Josse compte bien oublier son abandon lors de l’édition 2008/2009 du Vendée Globe… et faire mieux encore que la très belle 5e place décrochée lors de sa toute première participation, en 2004/2005.

Source

Agence Mer & Media.

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Texte

Bruno Ménard

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