Victoire en temps réel de Jean Psarofaghis

© David Carlier

La 42ème édition de la SYZ Translémanique en Solitaire a offert des conditions ensoleillées et calmes aux 110 concurrents solitaires, qui ont navigué sur le parcours Genève-Lutry-Genève. Jean Psarofaghis est le premier participant à franchir la ligne d’arrivée sur son Psaros 40 SYZ, vainqueur en temps réel après plus de vingt heures de course. Le vainqueur final sera connu à la fin de la course, puisqu’il est calculé en temps compensé.

Le grand rendez-vous des régatiers solitaires sur le Léman se tient ce week-end à la Société Nautique de Genève : la 42ème édition de la SYZ Translémanique en solitaire a rassemblé 110 concurrents sur le parcours Genève-Lutry-Genève. Le départ a été donné à 9:55 samedi 29 août, soit 25 minutes après l’horaire prévu ; le comité de course attendait de meilleures conditions pour faire partir les solitaires.

Le genevois Jean Psarofaghis est le premier concurrent à passer la ligne d’arrivée à bord du Psaros 40 SYZ. Il termine la course en près de vingt heures trente, et remporte ainsi le classement en temps réel. Le classement final s’établit en temps compensé : chaque catégorie de bateau a un rating différent, ce qui laisse la chance à tous les bateaux de remporter la compétition. A 7:00 ce dimanche matin, seuls deux concurrents ont passé la ligne d’arrivée alors que 38 ont abandonné. Patrick Girod sur le Psaros 33 Raijin est le deuxième marin à terminer la course.

L’ensemble de la course s’est couru sous un soleil radieux et des airs très légers. Les navigateurs locaux et les ambassadeurs internationaux ont dû user de beaucoup de tactique et de patience pour tirer leur épingle du jeu ! Cinq bateaux se sont détachés dès le départ : les deux Psaros 40 Jean Psarofaghis (SYZ) et Thomas Birchler (Oyster Funds), les deux Psaros 33 Alain Gautier (Psaros) et Patrick Girod (Raijin), ainsi que le Luthi F10 mené par Michel Desjoyeaux. Le T830 (Outsider) de François Bopp a fait un bon début de course avec les leaders avant de se faire distancer. Le premier monocoque a passé la marque de Lutry à 20:00 ; à minuit, seulement douze bateaux avaient passé la mi-parcours. SYZ a gardé la tête depuis le radiophare de St Prex, jusqu’à la ligne d’arrivée peu avant 6:30.

« Tout s’est joué à Saint Prex : j’étais dans le groupe de tête toute la course et j’ai eu de la chance à ce moment-là » raconte Jean Psarofaghis. « J’ai réussi à amener le spi tant que je le pouvais encore, et mon bateau est plus long que le Luthi F10 de Michel Desjoyeaux qui me suivait ; j’ai donc pu me détacher. Patrick Girod sur Raijin m’a bien rattrapé sur la fin de la course ! » Le navigateur de 61 ans est exténué après cette course éprouvante. « Au départ j’ai eu beaucoup de difficultés à faire les manoeuvres, je n’avais pas beaucoup de souffle. Il valait mieux éviter les virements pour ne pas trop souffrir ! Côté météo, nous nous sommes arrêtés quelques fois par manque de vent, c’était dur pour le moral mais la nuit était magnifique avec la pleine lune ! »

Derrière ces leaders, la majorité des concurrents est encore en course, et ne sont pas attendus de sitôt à la Société Nautique de Genève. Valentin Berner (Aquarius) mène les Toucans. « Nous n’avons pas assez de vent mais c’est une belle course », confie le navigateur de Chambésy. « Sans pilote automatique, il m’est impossible de dormir ! » Alain Fallot mène le classement des Surprise, la plus grande flotte de la compétition, qui vient de passer Saint Prex : « Les belles conditions de navigation cette nuit au clair de lune et ma bonne position l’emportent pour l’instant sur la fatigue. Nous nous sentons privilégiés, mais un peu fous ! »

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MaxComm Media

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