Attaques et marquages à tous les étages

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© Thierry Martinez/Sea&Co

Décidément, la météo gâte les amateurs de glisse sur cette 15e Transgascogne 6.50. Après une première étape entièrement disputée sous spi, le retour vers Port Bourgenay va se faire essentiellement au « reaching » (entre le près et le travers) : des allures par ailleurs favorables aux bateaux puissants et qui laissent peu de place à la stratégie. En proto comme en série, en solo comme en double, chacun se prépare à un long run de vitesse sur lequel il faudra jouer fin pour espérer grappiller de précieuses minutes ou préserver son avance…
Coup d’envoi du deuxième acte de la Transgascogne 6.50 à 18h, ce samedi, de Luanco. Les premiers sont attendus vers minuit dimanche en Vendée.

Une courte pause et ça repart ! La flotte de la Transgascogne 6.50, arrivée jeudi à Luanco dans les Asturies, est déjà dans les starting-blocks de la deuxième étape.

Reaching à fond avec un zeste de pétole pour finir

Au programme, 30h de « reaching » sur la route directe, ou presque, dans une brise soutenue d’une vingtaine de nœuds. Autant dire que le rythme va être rapide sur ces 250 milles retour vers Port Bourgenay, avec peu de stratégie en perspective, mais du réglage fin et du placement…

La bonne nouvelle c’est qu’à cette allure-là, les solitaires pourront se reposer sur leurs pilotes automatiques, « mais il ne faudra tout le temps être dessus pour régler et bien se positionner », prévient Axel Tréhin. « On va avoir beaucoup de manœuvres et de changements de voiles. On ne va pas beaucoup dormir, même sous pilote », confirme Ian Lipinski.
À l’approche de Port Bourgenay, la brise de secteur Sud Est va s’essouffler avant l’arrivée d’une dépression par l’Ouest. Cette période de transition va générer des vents faibles et instables qui pourraient donner quelques sueurs froides aux leaders et nourrir les espoirs des attaquants !

En prototype solitaire, la course pourrait se jouer sur cette étape entre les deux actuels leaders : Axel Tréhin (Aleph Racing) et Frédéric Denis (Mini 800), distants de seulement trois minutes !… Mais il faudra aussi, notamment, compter sur les assauts de Clément Bouyssou (Le Bon Agent) 3e à 42′ et de Ludovic Méchin (Microvitae) 4e à 51′.

En bateaux de série solitaire, l’avance de plus de 50 minutes de Ian Lipinski (Entreprise(s) Innovante(s)) sur ses deux poursuivants le Hollandais Sander van Doorn (Stinkfoot) et Julien Pulvé (Novintiss) lui permet d’aborder cette course retour avec une certaine sérénité, non dénuée cependant d’une certaine pression : « C’est bien sûr mieux d’avoir de l’avance, mais avec la pétole attendue en fin de parcours, les écarts peuvent vite se creuser. Donc, hors de question de partir dans mon coin, je vais garder un œil sur Julien et Sander… »

En prototype double, un nouveau duel se prépare entre les deux protagonistes encore en course : le duo hollandais Florian Lakeman et Suzanne Pain (Gimmick) dispose d’un léger avantage (1′ 19s) sur Fabrice Guyon et William Pain (Chekyta Salvia Nutrition). Les Vendéens vont sans nul doute chercher à prendre leur revanche pour leur retour chez eux…

En bateaux de série double, là encore, les écarts sont faibles : le podium se tient en 5 minutes. Entre attaquer et surveiller les deux autres, il va falloir choisir… ou pas ! Quoi qu’il en soit, le jeu s’annonce passionnant à suivre entre les deux Pogo 2 de Charles Boulenger et Simon Benaïchouche (A vendre 34000 euros) et de François Denis et Gabriel Boichat (So-Boat.com), et le Pogo 3 (Carac) d’Albert Lagneaux et Stéphanie Alran !

Merci Luanco !

Le départ de cette deuxième étape, initialement prévue à midi ce samedi sera lancée à 18h de façon à laisser le temps nécessaire aux coureurs de reconditionner leurs bateaux (suite au report de près de 3 jours de la première étape).
Même courte et assez pluvieuse, cette pause espagnole extrêmement chaleureuse a été très appréciée des coureurs. Elle fait partie des atouts indéniables de la Transgascogne 6.50, un moment rare et convivial au cœur de la course…
« Un grand merci à tout le personnel du port de Luanco, très disponible et attentif aux skippers. Tous nos remerciements également à Jorge Suarez, Maire de Gozon, ainsi qu’au président Club Nautique de Luanco, Francisco Artime ! Et, pour finir en beauté, le départ va être donné sous un soleil magnifique… Encore bravo Luanco ! », soulignent les organisateurs de la Transgascogne 6.50.

Les premiers concurrents devraient franchir la ligne d’arrivée, à Port Bourgenay, dans la nuit de dimanche à lundi.

Axel Tréhin (Aleph Racing), en tête du classement provisoire en prototype solitaire, avec 3’10s d’avance sur le deuxième Frédéric Denis (Mini 800) et 42′ sur le troisième, Clément Bouyssou (Le Bon Agent) :

« ça va être du reaching presque tout le temps, il ne va pas y avoir beaucoup de route en plus ! Je compte environ 30h de course. Il y a juste une inconnue à l’arrivée, plus on arrive tard, plus il y aura de « la molle »… ça va être soutenu, je suis content, j’aime bien quand il y a du vent, mais ce sont aussi des conditions dans lesquelles mes collègues de podium sont plus rapides que moi. Je vais faire ma course, mais j’aurai bien sûr un œil sur eux. Il n’y aura de toute façon pas de grandes options tactiques. Pour Clément, 42′ d’avance ça laisse un peu de marge de manœuvre. Pour Fred’ 3 minutes ce n’est rien, c’est comme si nous partions à égalité ! »

Tanguy le Turquais (Terreal), 4e de la première étape, et premier des « anciens * » bateaux de série :

« La météo de cette deuxième étape ne m’offre pas de plan d’attaque pour rattraper ces bateaux puissants. Nous allons avoir 90% de reaching, soit 90% de la course favorable pour eux. Je vais donc faire comme sur la première étape, garder un moral stable, me concentrer sur ma trajectoire, faire une course propre sans essayer de me jauger par rapport à eux. Un peu comme une course contre la montre. Il y a juste à la fin de l’étape qu’il peut y avoir des opportunités tactiques, mais ce sera sans doute insuffisant pour rattraper les écarts de la première étape (1h15 sur le premier, Ian Lipinski (Entreprise(s) Innovante(s) et 25′ du podium, ndlr). »

* De nouveaux bateaux de série (les Ofcet et les Pogo 3) viennent d’être homologués par la Classe Mini. Ces nouvelles carènes sont plus puissantes que celles qui se faisaient jusqu’à présent et sont sensiblement plus performantes aux allures portantes.

Source

Catherine ECARLAT

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