Tous à la 17eme édition des Voiles de Saint-Tropez !

© Rolex / Carlo Borlenghi

Le claquement des drisses dans les mâtures en bois, le grincement du carbone sous la tension des gréements, rien ne peut remplacer le frisson de ce mélange de classique et de moderne sans pareil devenu au fil des années, sous les fenêtres d’une Société Nautique relookée depuis ce mois de juillet, l’ADN des Voiles de Saint-Tropez. A deux mois du coup d’envoi, les forces en présence commencent à se dessiner.

Modernes : Wally forever

Un Wally de 100 pieds, luxueusement équipé, plus rapide que tous les maxis de régate pure : cela peut paraitre incroyable, mais c’est la vérité ! le Wallycento Magic Carpet Cubed et l’équipage de Sir Lindsay Owen-Jones ont magistralement remporté le classement général en temps compensé toutes catégories de la Giraglia Rolex Cup 2015, confirmant l’adage des Wally : plus confortables et plus rapides. Pas moins de 15 Wally – un record inégalé – croiseront le fer pour décrocher la deuxième édition du Trophée BMW aux Voiles de Saint-Tropez cette année. Si le classement de début de saison était mené par le Wally 107 Open Season, la concurrence s’annonce rude face au Wallycento comme au 80 pieds, Y3K.

Parmi les plus grandes unités annoncées aux Voiles cette année, l’ombre du Farr 100 Leopard au britannique Chris Sherlock fait évidemment figure d’épouvantail, mais il est à parier qu’il aura du fil à retordre avec les autres mega-maxi comme le très attendu plan Briand de 33 mètres Inouï ou le nouveau Swan 115 Solleone. En IRC A également, le mythique VOR 70 Green Dragon retrouvera un autre VOR 70 Lady L. Cet autre tourdumondiste médaillé – ex Puma – n’est autre que le nouveau bateau de Lionel Péan récupéré par le Team SFS.

Affecté aux ressortissants de l’IRC C, le Trophée Edmond de Rothschild a fait cette année le choix de la régate au plus haut niveau, dans une classe qui regroupe quelques-uns des plus véloces monocoques du circuit international : TP 52, GP 42, Farr 42, Swan 45 et 42, etc. Sur les ponts et dans les cockpits de ces racers, des pointures de la course au large et de la compétition entre trois bouées se rencontrent fréquemment à la tactique comme à la manoeuvre.

Tradition : le retour de Puritan

La rumeur se répand comme une trainée de poudre, et même si la confirmation se fait encore attendre, le retour de la très élégante goélette aurique sur plan John Alden lancée en 1930, Puritan ne laisse personne indifférent. Les lignes épurées de cette unité de 31 mètres font partie des images fortes liées à l’histoire de la Nioulargue et des Voiles de Saint-Tropez. Témoin aussi de cette tradition vivace et de la perpétuité de l’histoire, la présence du ketch bermudien Sincerity, un plan Baglietto de 1928, qui fut longtemps au « roi de la nuit » Jean Castel et qui participa aussi aux grandes années de l’événement d’origine des Voiles.
Le Trophée Rolex, qui existe aux Voiles depuis 9 ans, sera cette année encore attribué à une nouvelle catégorie de bateaux de tradition. Après avoir mis à l’honneur les voiliers classiques de plus de 16 mètres
puis les centenaires auriques B, le Trophée Rolex s’intéresse, cette année aux Marconi B, des voiliers d’une cinquantaine d’années, plus modernes dans leur conception. Un choix en adéquation avec le 90e anniversaire de la mythique Rolex Fastnet Race qui se déroulera au mois d’août prochain et à laquelle un grand nombre d’inscrits au Trophée Rolex aujourd’hui ont participé. Argos, Crazy Life, Espar II, Fantasque, Ilaria, Namib, Noryema IV, Oryx, Outlaw, Palynodie II, Ratafia, St Christopher et Stiren seront sur la ligne de départ mardi 29 septembre pour la première manche du Trophée Rolex. Ces monocoques, d’une longueur comprise entre 11 et 16 mètres, ont tiré leurs premiers bords et écrit quelques unes des plus belles pages de l’histoire du yachting dans les grands rassemblements de l’époque : Admiral’s Cup, Fastnet Race, course du RORC (Royal Ocean Racing Club).
Les voiliers centenaires qui évoluent en fonction de leur taille et de leur type de gréements au sein des différents groupes en lice lors des Voiles de Saint-Tropez sont une vénérable classe d’âge, et le très impressionnant chiffre d’une vingtaine d’unités est dores et déjà annoncé pour l’édition 2015 ! Ils bénéficient aussi de leur propre trophée le jeudi initié en collaboration avec la Société Nautique de Saint-Tropez par le Gstaad Yacht Club en 2011. Présence attendue également du « jeune » centenaire Eva, cotre aurique sur plan Fife de 1912 dont le propriétaire, Pete Townshend, s’est illustré sur d’autres terrains de jeux que celui de la régate en qualité de guitariste et fondateur du célébrissime groupe des Who.

Programme un peu différent pour les quatre 15 m JI encore en état de naviguer – Hispania, Mariska, The Lady Anne et Tuiga – qui font légitimement office de stars aux Voiles. Comme l’an dernier, ils bénéficieront de parcours spécifiques de type banane le lundi et le jeudi leur permettant de boucler le scoring de leur saison de régate.

A noter que cette année encore, les quatre Class J Lionheart, Ranger, Velsheda et Shamrock bénéficieront d’un départ spécifique sur le même rond que les Wally, au large des plages de Pampelonne.

Source

Maguelonne Turcat

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