Les mots des skippers

2014-15, Volvo Ocean Race, VOR, Lisbon, Inport, rib, dock in, Team SCA

© Ainhoa Sanchez/Volvo Ocean Race

Meilleurs moments, préparation, batailles intenses, la Volvo Ocean Race décrite par ses acteurs

Ian Walker, skipper d’Abu Dhabi Ocean Racing, vainqueur de la Volvo Ocean Race :

« Gagner la Volvo Ocean race. C’est un sentiment incroyable après tant de travail. Depuis ma première Vovlo, cela a été une longue route. Beaucoup de gens m’ont aidé. Nous sommes vraiment contents. C’est fabuleux de voir tous ces sourires à l’arrivée. J’ai hâte de retrouver ma famille. Mes enfants attendent que je rentre, je veux passer mon été avec eux. La meilleure chose que l’on pouvait faire pour promouvoir la voile notamment à Abu Dhabi, c’est de gagner cette course. Je prends l’avion dimanche pour aller à Abu Dhabi et partager cette victoire là bas.
Sur cette édition, j’ai perdu le peu de cheveux qu’il me reste. Lors de la Volvo précédente, la météo avait un peu dicté sa loi. Nous avions eu des conditions de vent plus soutenu. Cette fois, c’était totalement différent.
On n’a pas eu de grosses conditions. Jamais plus de 30 nœuds de vent. Globalement, ca a été léger mais aussi beaucoup plus stressant. Le fait de naviguer bord à bord augmente beaucoup la tension. Tout est important avec la monotypie, le moindre point compte. Mon moment le plus marquant ? Le passage du Cap Horn a été important. On se battait pour la tête avec Alvimedica. C’était un moment spécial. »

Charlie Enright, skipper de Team Alvimedica :

« C’est une superbe façon de finir la course. Etre devant nous a beaucoup aidés. On a réussi à creuser au début puis il y a eu une compression de la flotte. Finir comme ça, c’est génial. On a l’impression d’avoir accompli quelque chose de bien, on va se relâcher un peu ces deux prochains jours mais on va se battre pour la course In-port. Nous voulons continuer à naviguer, c’est notre passion. On a tellement appris lors de chacune de ces étapes ! »

Iker Martinez, skipper de MAPFRE :

« Team Alvimedica a gagné la dernière étape, ils vont partir avec un petit capital confiance sur la course In-Port. On verra, on va se battre et faire une belle course. On va essayer de terminer 4ème.
On a beaucoup appris depuis le départ. On n’a pas eu assez de temps pour connaitre le bateau, pour s’apprivoiser dans l’équipage. On a manqué de temps d’entrainement. On est content aujourd’hui car on se sent beaucoup plus à l’aise. Il y a eu un gros boulot dans l’équipe. Mais on a couru après le temps en permanence. Pour moi, ça été très différent de la dernière édition.
Je souhaitais avoir Xabi avec moi. Il ne voulait pas avoir autant de responsabilité mais finalement il a accepté. Je savais qu’il ferait bien les choses, il l’a prouvé. Je voulais vraiment l’avoir à mes côtés.
Demain, je vais naviguer au Danemark en Nacra pour préparer le championnat du monde. Tu apprends tous les jours. Chaque jour, tu peux devenir un meilleur marin. L’important c’est d’avoir un bon niveau dans tous ce que tu fais. Le meilleur moment pour l’équipage a été l’arrivée en Nouvelle Zélande. Je n’étais pas à bord mais cette victoire a été incroyable pour nous. »

Bouwe Bekking, skipper de Team Brunel:

« C’était incroyable ce retour à la maison à La Haye. Sur cette dernière étape, on a eu envie de donner notre meilleur pour tous ces gens qui nous soutiennent. Merci à Knut. Sans la monotypie, notre équipe ne serait probablement pas là. J’adore cette course et celle-ci a été tellement intense. Ca été une grande expérience. J’aime toujours ma première Volvo, mais celle-ci a été différente.
Evidemment quand tu prends le départ, tu veux gagner. Mais tu peux trouver des équipages plus forts sur ta route. Pour autant, nous sommes contents de notre deuxième place. Pour nous, le meilleur moment a évidemment été le pit stop à La Haye.»
Chris Nicholson, skipper de Team Vestas Wind :
« On ne dira jamais assez merci à tout le monde pour nous avoir permis d’être ici. C’est hyper frustrant bien sûr de regarder ce que font les autres sur l’écran. C’est l’une des courses les plus dures que l’on puisse faire. Tu dois t’adapter en permanence. La deuxième place de Lisbonne à Lorient a été un grand moment. »

Sam Davies, skipper de Team SCA :

« SCA est suédois et nous avait promis une grande arrivée ici. C’était incroyable cette entrée dans la rivière avec tout ce rose partout. On a montré à tout le monde ce que l‘on savait faire. Nous avons fait du mieux que l’on pouvait, toujours dans un esprit de compétition. C’était la chose la plus importante pour nous. On a toutes regardé ce qu’avaient fait les filles avant nous. Elles nous ont montré le chemin et on espère que cela va perdurer. On voulait apprendre et être fières de ce qu’on avait pu accomplir.
Quand tu es sur l’eau, ca ne change rien d’être une femme. Tu as juste des adversaires. Ca faisait longtemps que des femmes n’avaient pas fait la course. On a réussi à faire aller le bateau plus vite sur la fin. La question d’être une femme est plus importante à terre qu’en mer. Le bateau est monotype donc on ne peut rien changer. Je ne vois pas de différence, juste que nous sommes plus nombreuses à bord par rapport aux garçons pour des raisons évidentes de physique. C’est juste incroyable d’avoir pris part à cette course. C’est une garde opportunité.
Naviguer autour du monde, passer le Cap Horn, tout le monde n’a pas la chance de vivre de telles aventures ! On a navigué six jours par semaine pendant des mois. On vient de loin. Nos meilleurs moments : gagner à Lorient, passer le Cap Horn et revenir ici dans le port d’attache du bateau. »

Source

Effets Mer

Liens

Informations diverses

Sous le vent

Au vent

Les vidéos associées : 2014-15