Place aux longues distances
Après les deux premières étapes de la saison, courues sous la forme de manches « bananes » entre deux bouées, le TeamWork M2 Speed Tour se poursuit avec trois courses de longue distance : Le Bol d’Or du lac de Neuchâtel, la Genève-Rolle-Genève et le Bol d’Or Mirabaud. Une catégorie de compétition que les équipes préparent différemment. Tournus à bord pour certaines, participation aux 100 milles de Pentecôte en guise d’entraînement ce week-end, l’objectif est d’être prêt le 30 mai au Cercle de la Voile de Grandson.
« Sur ces longues courses, les équipiers sont moins sollicités que lors des Grand Prix, puisque nous faisons moins de manoeuvres », relève David Amsler, vainqueur du Bol d’Or de Neuchâtel 2014 avec Spam. « L’observation du plan d’eau et la tactique sont très importantes, c’est un lac particulièrement compliqué ! Sur ces longues courses, toutes les équipes ont une chance, cela ouvre le jeu par rapport aux Grand Prix où la technique est primordiale. Mais ce sont des épreuves très dures pour les nerfs ! »
Après une édition spécialement longue et difficile l’an dernier, souhaitons aux treize équipes de bénéficier de conditions plus clémentes pour le Bol d’Or du lac de Neuchâtel 2015 !
Christophe Peclard fait son retour sur le TeamWork M2 Speed Tour
Le navigateur chevronné Christophe Peclard navigue sur le circuit M2 depuis ses débuts. « Je ne me rappelle plus combien de saison j’ai disputé, il y en a eu tellement », sourit le fribourgeois de 44 ans, à la tête de la voilerie Gautier aux côtés d’un autre fidèle des M2, Michel Vaucher. « Nous réalisons beaucoup de voiles de la flotte des M2, c’est donc important de naviguer sur le bateau. »
Peclard navigue à bord de l’ex-Team Parmiggiani, devenu Team Seven cette saison. Accompagné d’un nouvel équipage : « Nous avons intégré les trois équipiers de Gust, vainqueur du circuit en 2014 ; cela fonctionne bien, ils sont très motivés et talentueux ! Bertrand Geiser, le co-propriétaire du bateau avec Christophe Stamm, me remplacera à la barre pour les grandes courses lémaniques, car je naviguerai sur le Ventilo M1 Safram. »
Après les deux premières étapes, Team Seven mène le bal devant Patrimonium et TeamWork. Patrimonium s’est montré très dangereux depuis le premier Grand Prix, Nicolas Rossier et son équipe sont particulièrement performants cette saison. Nils Palmieri, qui a pris la barre de TeamWork en début d’année, a fait une belle entrée dans le circuit en remportant le Grand Prix d’Estavayer.
Bon début de saison pour Jobup.ch
Emmanuel Dufour, skipper de Jobup.ch, voulait jouer dans le haut du classement en 2015. Sixième après deux étapes, il est bien parti pour y parvenir ! « Le chantier a fait un excellent travail sur notre M2 pendant l’hiver », explique Emmanuel. Père d’une petite fille de trois ans, il travaille comme formateur de contrôleurs aériens. « Nous avons embarqué dans l’équipage Antoine Artiles, qui travaille avec Christian Favre, le constructeur du M2. Il apporte un regard plus professionnel à bord. Nous nous entraînons avec différentes équipes depuis le début de l’année, je sens que nous sommes tous vraiment motivés à progresser, le niveau de la flotte est plus homogène qu’en 2014!»
Performante en début de saison, l’équipe vise à rester dans la première moitié du classement général annuel. Mais avant tout, elle est là pour le plaisir. « Marc Gaechter, Yannis Mauroux et moi sommes amis de longue date », poursuit le skipper. « Nous avons la chance d’avoir un sponsor, la société de recrutement Jobup.ch, qui ne nous met pas de pression. Il viendra nous soutenir sur le Bol d’Or, avec plus de 50 invités, et profitera également de navigations à bord du M2 pendant la saison. » Le propriétaire du bateau, Michel Paquet, remplacera Emmanuel Dufour à la barre pour les trois rendez-vous au long cours.
Salut Carlito
Charles,
Combien de culottes, de cirés et de bottes tu as usé ces trente dernières années, sur quasiment tous les supports en lac et mer. Combien de comités t’ont entendu lors de protêts, souvent à raison. Une chose est sûre, tu n’aimais pas perdre. Tu aimais les challenges et les belles machines aussi. Tu as donc voulu voler et pousser encore plus loin ton Classe A.
Aujourd’hui, la voile a perdu un de ses passionnés – tu vas nous manquer mais ton souvenir, ta verve et tes expressions vont rester. Une chose est certaine : tu avais appris le fair play et reconnaissais tes erreurs. Ta détresse l’année dernière après ta collision avec tes potes de Genolier en disait long.
Adieu l’ami – tu voulais voler – tu t’es envolé !
Jacques Valente, au nom de l’AM2
