Un rêve

© Ainhoa Sanchez/Volvo Ocean Race

Une victoire magique et un détroit de Malacca gravés à jamais dans les mémoires de Caudrelier et ses hommes.

Charles Caudrelier :

Pour moi, c’est un rêve mais il reste encore six étapes. La course est longue. La difficulté sur la Volvo Ocean Race c’est de durer, je le sais très bien. C’est fantastique d’avoir réussi à le faire. Pour le projet, c’est magique. Gagner n’est pas l’objectif principal du projet. C’est de former des Chinois. Mais on arrive à faire les deux, donc c’est vraiment génial. Mais il y a encore six étapes, je le répète.

Tous les jours, cela a été difficile. Mais la partie la plus dure a été Malacca car le vent a été vraiment aléatoire. On n’avait aucun contrôle par rapport à ce qui se passait derrière. Les vents étaient imprévisibles. Nous avons bien navigué je pense. On a eu un peu de réussite pour sauver notre place. C’est passé à très peu de chose pour que l’on perde cette première place. Je pense que Malacca a vraiment été crucial.

Pascal Bidégorry :

Malacca, c’était chaud ! On a fait un pointage avec même pas six milles en six heures… 0.9 nœuds, on était arrêté ! Dans ces cas-là, il faut essayer de rester cool sinon ça ne le fait pas. Dans des moments comme ceux-là, La difficulté, c’est que l’on n’a pas le même vent que nos poursuivants, on n’est pas dans les mêmes systèmes même là pour l’arrivée. On n’a pas le même vent, on ne peut pas faire la même stratégie. On ne peut pas aller au même endroit. Du coup, on n’a pas le même marquage de flotte. Des fois, c’est stressant.
On est super bien aidé par les modèles météo européens même si dans des endroits comme Malacca c’est très compliqué de bien voir les choses. J’ai trouvé super sympa le départ et le nord des Emirats Arabes Unis à se croiser sous spi avec Abu Dhabi à deux longueurs à ras des cailloux.

Tourner, ça amène un peu de fraîcheur.

Nous n’avons pas fait de grosses erreurs. Ca, c’était important. Dans Malacca, on a un peu merdé parce qu’on voulait faire notre stratégie et en même temps essayer de les marquer. On a commencé à zigzaguer un peu. Au final eux derrière, ils ne se sont pas emmerdés… Ils allaient tout droit dans la pétole.
Le meilleur moment de l’étape, c’est l’arrivée. On n’en a pas trop parlé avec Charles parce qu’on est dans la course et en plus un peu superstitieux. Mais ce matin, je lui ai mis une grosse tape dans le dos. J’ai barré car le vent est un peu rentré. Ca faisait trois jours que j’étais le nez dans la météo, à me faire des nœuds au cerveau à l’intérieur. Ca m’a fait du bien de barrer.
J’en ai profité car je ne fais pas la prochaine étape. Ca va me manquer de ne pas la faire mais c’est prévu comme ça. C’est Erwan Israël qui vient me remplacer. Je suis sûr que ça va bien se passer. Tourner, ça amène un peu de fraîcheur. On l’a vu sur cette étape. Jack, il n’avait navigué que trois jours avec nous mais il est super doué ce gamin !

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