L’oeil de Loïck Peyron sur la Sydney Hobart

Loick Peyron onboard the Maxi Trimaran Solo Banque Populaire VII in preparation for "La Route du Rhum".

© Christophe Launay

De passage en Australie en vue du Mondial Moth 2015, Loïck Peyron est allé faire un petit tour sur les pontons du CYCA à la veille du départ de la Sydney Hobart. Pour l’occasion, notre confrère Sail-World.con est allé à la rencontre du plus talentueux des skippers français…

Sail-World.com : Participerez-vous à la Sydney-Hobart ?

Non. Je suis ici en vacances avec ma famille avant d’attaquer le Mondial Moth à Sorrento AUS. Je voulais savoir où se positionner pour regarder le départ. C’est une épreuve que je suis depuis des années…

SW : Cinq super-maxis en course. Dix ans d’architecture. Quels sont les points remarquables ?

Je crois que les prévisions météo ne vont pas jouer en faveur de Comanche. Les différences entre les bateaux sont énormes. Wild Oats XI est très fin alors que Comanche est très large, donc plus puissant.

Sur Comanche tout est fait pour la vitesse. Le problème est qu’il vient d’être mis à l’eau et la Sydney Hobart est une épreuve avec beaucoup de casse. Il faut alors des régatiers aguerris pour prendre en main une telle unité.
D’un autre côté, un équipage assez jeune est une option intéressante. Mais alors il faudra beaucoup de temps pour arriver à exploiter à 100% une telle machine.

SW : Hydraulique vs Humain ?

J’aime que ce soit l’Humain qui apporte sa force. C’est comme cela depuis le début. Ma dernière épreuve, la Route du Rhum, je l’ai disputée sur un maxi-trimaran de 130 pieds, soit 30 pieds de plus que les plus grands monocoques inscrits à la Sydney Hobart. À bord j’ai tout fait à l’huile coude, c.-à-d. à la force de mes seuls bras et de mes seules jambes, pour amener, seul, mon trimaran à la victoire.

C’est très intéressant de travailler sans aide hydraulique. Il ne s’agit pas simplement de muscles, mais aussi d’utiliser son cerveau. Bien plus intéressant que d’appuyer sur des boutons pour border des voiles.

À noter l’aparté de Kean Read, skipper de Comanche, en cours d’interview…

Vous ne pouvez pas miser sur la chance. À bord vous êtes obligé de mettre des équipiers qui ont déjà vu le film !

Source

Crosbie Lorimer pour Sail-World

Liens

Texte

Gilles Morelle pour Adonnante.com

Informations diverses

Mis à l'eau le: 25 décembre 2014

Matossé sous: Circuit Rolex, Régates, Sydney Hobart

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