Jean-Luc Nélias confirme et signe !

© Francisco Vignale/MAPFRE/Volvo Ocean Race

Vainqueur de la dernière édition de la Volvo Ocean Race aux côtés de Franck Cammas à bord de Groupama, Jean-Luc Nelias a été appelé juste avant la deuxième étape pour embarquer sur MAPFRE en tant que navigateur.

Après avoir dominé la course pendant une dizaine de jours, le bateau espagnol se fait distancer à la suite d’une option à l’est. Paradoxalement, le stratège estime que l’avance dont ils disposaient à ce moment de la course les a peut-être desservis puisqu’ils ne pouvaient savoir, en temps réel, ce que faisaient leurs concurrents directs.

Après ce premier round d’observation entre Le Cap et Abu Dhabi, Nelias annonce qu’il fera le reste du tour du monde sur le monocoque rouge. Il pourrait être épaulé – à terre – par Nicolas Lunven, le premier navigateur du bateau espagnol.

Tu partais dans l’inconnu sur cette deuxième étape. Ça s’est passé comment ?

Ça s’est bien passé, on a passé de bons moments en mer et aussi des moins bons mais le résultat est positif. Tout le monde a le sourire à l’arrivée. Quand ils m’ont proposé de participer à cette deuxième étape, je leur ai dit que je venais voir comment ça se passait, sans m’engager pour la suite. Nous étions donc libérés à ce niveau là. En arrivant à Cape Town, nous n’avons pas trop eu le temps de la réflexion. J’étais directement la tête dans le guidon et ensuite on est partis en mer. C’est allé très vite.

Vous faites un excellent début de course. Ça met en confiance ?

On fait un bon coup au départ, puis un deuxième et la confiance s’installe. Ensuite on enchaîne avec quatre, cinq, six, sept bons coups et le huitième est moins bon ! En dehors de cette option qui n’a pas fonctionnée, la course est contrôlée et nous réussissons une très belle fin de parcours.

Ce « huitième coup » était-il le plus risqué ?

Il était plus risqué que les autres car il n’y avait pas de vent et à ce moment, les modèles commencent à avoir des ratés. A ce moment là, nous avons tellement d’avance que nous ne voyons pas les autres bateaux à l’AIS (système de suivi des bateaux évoluant à proximité, ndlr). Les autres sont restés ensemble et nous sommes partis tout seul de notre côté. Nous aurions bien aimé qu’un ou deux bateaux fassent le même choix que nous…

Votre avance vous a finalement pénalisés ?

Oui. A ce moment là, Iker a même proposés que l’on ralentisse pour qu’ils nous rattrapent mais ce n’est pas dans notre philosophie de freiner alors qu’on est en course. C’est quelque chose qui a du m’arriver ou une deux fois dans ma carrière mais on aurait peut-être dû le faire sur ce coup là. C’est une option à envisager pour la suite ! On verra la prochaine fois qu’on sera devant ! (rires)

Vous avez continué de surveiller les bateaux de devant ?

A un moment, les trois leaders étaient à 56 milles dans notre Nord, ils étaient à porté de fusil. Ensuite, ils ont creusé et la troisième place n’était plus accessible mais nous avons tout fait pour jouer la quatrième place. Nous avons cherché l’opportunité de rattraper Alvimedica et de le distancer et c’est ce qu’on a fait. On a réussi à lui mettre 11 heures sur les dernières 24 heures. C’est important de terminer comme ça. Il faut mieux être quatrième en montant qu’en descendant.

Tu seras sur la prochaine étape ?

J’ai pris la décision de partir sur le reste de la Volvo, sauf incident bien sûr. A un moment, il faut être sérieux et s’engager sur le long terme. L’équipe a besoin de stabilité. Je viens de proposer à Nicolas (Lunven, ndlr) de m’aider dans ce rôle. Il est la personne la plus adaptée pour ce travail car il connait le bateau et a travaillé sur le parcours. Je sais que ça peut l’intéresser mais il faut qu’il soit disponible. J’attends sa réponse.

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