Dilemme, vous avez dit dilemme ?

  • © Matt Knighton/Abu Dhabi Ocean Racing/Volvo Ocean Race
  • © Matt Knighton/Abu Dhabi Ocean Racing/Volvo Ocean Race
  • © Matt Knighton/Abu Dhabi Ocean Racing/Volvo Ocean Race
  • © Amory Ross/Team Alvimedica/Volvo Ocean Race
  • Chris Nicholson, Peter Wibroe, crossing the Agulhas current off the South of Africa, this 70 miles stretch we cross today is one of the most infamous parts of water in the world.
    © Brian Carlin/Team Vestas Wind/Volvo Ocean Race
  • Tean SCA just behind us as we sail further south.
    © Brian Carlin/Team Vestas Wind/Volvo Ocean Race

Hier, les bateaux filaient au sud est et dès que le vent a pris un peu de nord, la flotte a commencé à empanner en fin de journée.
A partir de minuit, plusieurs bateaux ont commencé à faire cap au nord avant de déclencher un deuxième empannage pour gagner de nouveau vers le sud est. L’écart s’est creusé entre les bateaux. Il y a désormais 56 milles entre le leader Dongfeng Race Team et le dernier, Team Vestas Wind. L’équipage chinois a été le dernier à réempanner pour refaire cap au sud est.
Alors quelle analyse peut-on faire de la situation ? Comment peut-on expliquer ces différentes manœuvres qui, depuis la terre peuvent apparaitre comme des changements d’avis ?

Tout d’abord, il y a un système de hautes pressions assez étendu qui part de la côte africaine, qui va sous Madagascar et gagne l’Océan Indien. La flotte se maintient au sud de ce système pour profiter de la pression jusqu’à trouver le meilleur moment et la meilleure route pour le traverser et toucher des vents plus favorables venant de l’est.

Pour ajouter un peu de complexité à la situation, les navigateurs doivent aussi prendre en compte ce qui se passe plus bas dans leur sud. Il y a deux ou trois systèmes de basses pressions. Avec les hautes pressions au-dessus de la flotte, cela génère des zones de vents très faibles, zones très difficiles à anticiper. La grande décision à prendre est de décider quand empanner pour les traverser.

Si on regarde les prévisions, on peut voir que la zone de haute pression est assez statique pendant quelque temps et une des options pour les bateaux est de faire du nord assez vite pour profiter d’une meilleure pression issue d’un système se développant le long de la côte africaine dans un jour ou un peu plus.

Mais difficile de savoir pour l’instant combien de temps sera nécessaire à ce système pour s’installer et s’il génèrera des vents suffisamment intéressants pour la flotte. Il y a des chances que s’ils s’appuient sur ce système, les bateaux soient contraints de faire du près pour traverser sous Madagascar. Le sentiment général est que les bateaux semblent avoir envie de rester proches les uns des autres, de poursuivre cette navigation au contact. Les Volvo Ocean 65 sont identiques et ce contact leur permet d’avoir de bons repères et de pousser les réglages.
Si on regarde les positions actuelles, en théorie, les équipages situés au sud (Abu Dhabi Ocean Racing, Team Vestas Wind et Team SCA) devront faire plus de route quand ils auront décidé d’empanner vers le nord. Mais si le système de hautes pressions s’étend légèrement, les bateaux du nord (Dongfeng Race Team Alvimedica, MAPFRE and Team Brunel) risquent de souffrir un peu plus que ceux du sud.

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