Une palanquée d’arrivées

  • © Alexis Courcoux
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Le superbe retour de Damien Seguin

Damien Seguin a réalisé un superbe parcours tout au long de ces 3 542 milles entre Saint-Malo et Pointe-à-Pitre, mais c’est aussi sur le tour de la Guadeloupe qu’il connaît bien pour y avoir vécu son enfance, que le solitaire a frappé fort en revenant sur Fabrice Amedeo, tout juste reparti de son escale technique à Basse-Terre. En jouant avec les bascules de vent du canal des Saintes, ERDF-Des pieds et des mains s’emparait de la huitième place avec seulement 17 minutes et onze secondes d’avance sur SNCF-Geodis !

Si on m’avait dit cela il y a quatre jours, je n’y aurait pas cru ! Mais j’y suis allé à fond, même plus qu’à fond parce que je crois que j’ai dépassé mes limites : c’est un peu le cadeau dans le canal des Saintes… Je connaissais le terrain même sous la côte sous le vent : j’avais bien préparé ma trajectoire pour avoir un passage sans soucis afin de revenir sur Fabrice (Amedeo) et le passer dans le canal. Mais je pense qu’il a eu quelques problèmes à ce moment-là. J’ai eu de gros soucis d’énergie donc de pilote : je ne pouvais pas trop l’utiliser, mais j’ai été sauvé par mes panneaux solaires car il y a eu quelques journées ensoleillées… J’ai pu me reposer un peu la nuit, mais c’était difficile : je n’avais beaucoup de fichiers météo, je ne pouvais pas me reposer aussi bien que mes concurrents. J’ai dormi deux heures sur les trois derniers jours ! Thibault (Vauchel-Camus) a fait une superbe course : j’ai été à son contact longtemps mais il avait aussi un super bateau et il a joué sa chance à fond. Et bravo à Alex !

Joie et déception pour Fabrice Amedeo

Le skipper de SNCF-Geodis a connu des galères sur sa fin de parcours mais termine avec une très belle neuvième place. En voulant attaquer sur les derniers milles avant la Tête à l’Anglais, son Class40 est parti à l’abattée dans une rafale et le spinnaker s’est enroulé autour de l’étai : Fabrice Amedeo a été contraint de faire une escale technique à Basse-Terre pour démêler les nœuds et donc s’arrêter quatre heures… Pour finir à seulement 17 minutes et onze secondes de Damien Seguin !

Ce fut une Route du Rhum-Destination Guadeloupe super dure, mais super belle ! Je suis très fier de ce que j’ai pu faire. C’était le scénario dont je rêvais avec un départ sélectif, des favoris qui abandonnent, des bateaux qui cassent ou ont des avaries. Et du vent portant fort vent arrière qui convient bien à mon Class40. J’étais un peu en état de grâce : tout c’est superbement bien enchaîné, c’était magique. Je n’étais pas parti pour finir dans le top ten, je trouvais cela prétentieux vu le plateau qu’il y avait au départ mais je sentais que je pouvais faire quelque chose de bien. J’ai évidemment un petit regret sur la fin avec le tour de la Guadeloupe, parce que j’aurais pu terminer mieux… J’ai commis une erreur : j’ai voulu attaquer encore plus sur l’atterrissage sur les Antilles alors que j’aurais dû rester calme. On ne m’y reprendra pas ! J’ai dormi 45 minutes ces dernières 24 heures et jamais de ma vie, je ne me suis fait aussi mal. Mais j’ai ressenti beaucoup de bonheur dans la douleur : je dois être un peu maso…

La sérénité d’Etienne Hochedé

Etienne Hochedé clôture de fort belle manière le classement de la classe Multi50 ! En terminant cinquième en 18 jours 9 heures 37 minutes et 11 secondes, au milieu des premiers Class40 et après un final superbe dans le canal des Saintes aux côtés de Damien Seguin et de Fabrice Amedeo. Le skipper de PiR2-CCI Fécamp Bolbec est arrivé plein de modestie à bord d’un trimaran particulièrement humide et inconfortable, mais rien ne semblait altérer la sérénité du garagiste d’Abbeville…

Ça fait du bien d’arriver à Pointe-à-Pitre : il y en a eu du sel et de l’eau, alors un ty-punch… J’ai vraiment forcé sur le bateau pour en arriver là ! Je ne pensais pas aller si vite, mais le bateau va très bien au portant. Et je suis très satisfait du résultat. J’ai galéré avec mes pilotes automatiques : ça m’a pris pas mal de temps et ce n’était pas très drôle. Et les trois jours avant d’arriver en Guadeloupe n’ont pas été faciles avec beaucoup de vent, surtout la nuit avec des grains violents. J’étais très confiant en la plateforme mais j’étais plus inquiet côté gréement. Je ne sais pas si je vais recommencer une Route du Rhum-Destination Guadeloupe : je vieillis ! Mais on ne sait pas, je n’ai rien prévu…

Source

Rivacom

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