Jean-Luc Nélias : la Volvo, un engagement important

© DR / Volvo Ocean Race

Jean-Luc Nélias est l’un des marins français les plus expérimentés. A 52 ans, il est vainqueur en titre de la Volvo Ocean Race. Il a en effet occupé le rôle de navigateur à bord du Groupama de Franck Cammas sur l’édition 2011-12.

D’abord consultant météo à terre pour l’équipage MAPFRE, il se retrouve navigateur du bateau espagnol pour cette deuxième étape suite au départ de Nicolas Lunven. Il nous livre son point de vue sur l’étape et nous parle de son nouveau rôle à bord de MAPFRE.

Au sujet de l’étape :

C’est une étape compliquée car on connaît moins ce parcours que le précédent. Avec le Vendée Globe, La Barcelona World Race ou la Transat Jacques Vabre, on est un peu dans notre jardin en Atlantique.

Là, c’est un peu étrange, la route est inhabituelle. Il y a beaucoup d’incertitudes. Et puis, c’est une zone où les fichiers météo fonctionnent moins bien que par chez nous. Il y a beaucoup de demandes pour la météo en Atlantique en raison du fort trafic maritime. Il y a beaucoup de clients.

Là, c’est un peu un no man’s land donc les données météo sont moins précises. Je n’ai jamais été dans ces zones puisque la dernière fois, nous nous étions arrêtés aux Maldives.

Pour cette étape, il y a plusieurs sections. D’abord, nous allons sortir des mers du Sud au départ de Cape Town, quitter les 40èmes. Puis on aura une zone de transition avant les alizés de l’hémisphère sud avec des dépressions tropicales où les alizés peuvent dégénérer.

Ensuite, on aura deux Pots au Noir à traverser juste avant les Maldives. Ensuite on aura du Nord Est jusqu’au détroit d’Ormuz ! C’est un peu l’aventure !

Au sujet de son rôle de navigateur de MAPFRE :

J’avais travaillé avec Nico (Lunven) à sa demande. L’idée était de partager mon expérience avec lui pendant tout le tour du monde. L’équipe n’a finalement pas fonctionné comme prévu.

A un moment, j’ai eu un coup de fil pour me proposer d’embarquer pour l’étape 2. J’ai répondu que je voulais bien venir au Cap pour discuter. D’un commun accord, nous avons décidé que je serai le navigateur pour cette deuxième étape.

Mais je déciderai, avec l’équipe, une fois à Abu Dhabi si je poursuis ou pas dans ce rôle, s’il y a un avenir à cette collaboration.

La Volvo, c’est un engagement important. J’en parle en connaissance de cause. Je mesure ce que cela représente. On verra si je suis capable de faire une nouvelle Volvo Ocean Race. Le collectif, c’est un peu le paroxysme de la Volvo Ocean Race.

Ce sont des étapes de 25 jours où tu dois arriver à vivre ensemble tout en gérant l’aspect compétition et classement. Le tout, en huit clos ! Ce n’est pas comme une équipe de foot qui joue un match et qui rejoue le mercredi après avoir débriefé avec le coach, le président du club, le staff, … Là, il n’y a pas de médiateur.
La situation sur MAPFRE a été compliquée mais ça s’est déjà vu sur la Volvo Ocean Race. Il faut parfois faire des choix radicaux pour faire un pas en avant. Forcément, pour moi c’est particulier car je connais bien Mich et Nico. Mais mon engagement s’est fait en accord avec Nico.

Je vais tout simplement essayer de faire mon boulot avec MAPFRE. J’ai une grosse expérience. Je pense que je peux leur apporter quelque chose. J’imagine que c’est pour cela qu’ils m’ont fait venir.

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