Toutes les Routes mènent à Saint-Malo

© Alexis Courcoux

Fidèle à ses habitudes en approche du départ de la reine des transats en solitaire, la cité corsaire s’est parée de tous ses atours de Mecque de la voile océanique pour accueillir 91 bateaux de 12 à 40 mètres sur une, deux ou trois coques. Le public ne s’y est pas trompé. Il répond déjà présent à l’appel de l’imaginaire véhiculé par cet événement sportif comptant parmi les plus populaires pour prendre d’assaut les quais des bassins Vauban et Duguay-Trouin, et déambuler intra-muros, déjà noirs de monde ce week-end. Bienvenue à Saint-Malo. Petite visite guidée du port d’attache de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe, dont la 10e édition s’annonce celle de tous les superlatifs.

Cette fois, ça y est, les festivités sont ouvertes et tous les chemins mènent au pied des remparts de la cité corsaire. A pied ou par la navette gratuite, rejoignez le bassin Vauban où est amarré le gros de la flotte, les Ultimes dont les mâts culminent jusqu’à 31 mètres de haut, les 11 multicoques de 50 pieds, la grande famille des 43 Class40, ou encore les trimarans de la catégorie Rhum qui animent les pontons devant la SNBSM (Société Nautique de la Baie de Saint-Malo).

Si le géant Spindrift 2 mené par Yann Guichard et Banque Populaire VII de Loïck Peyron sont restés à l’extérieur des bassins du fait de leurs mensurations hors normes, la découverte de la flotte d’une incroyable diversité se poursuit le long du quai Duguay-Trouin, en direction du Palais du Grand Large où l’organisation a pris ses quartiers et du Pavillon Guadeloupe accueillant de nombreux stands aux couleurs de l’île d’arrivée de la course. Place cette fois aux monocoques IMOCA et à ceux de la catégorie Rhum, témoins de l’esprit de liberté de la course ouverte à tous : aux coursiers océaniques tout carbone taillés pour le tour du monde à l’instar de MACIF, PRB, Safran, Maître Coq et les autres, comme aux bateaux de croisière à partir de 39 pieds tel que le RM 1350 amélioré en contreplaqué époxy de Pierre-Yves Chatelin (Destination Calais).

Echos de pontons

Sidney Gavignet (Ultime Musandam – Oman Sail) : 

 J’ai la chance de passer cette semaine d’avant course dans une ambiance 100% malouine puisque je vis dans un appartement classé avec un plafond façon coque de bateau retourné. J’apprécie ces quelques jours au cœur de la cité corsaire où je me suis établi une petite routine bien huilée pour rentrer progressivement dans ma bulle de solitaire, partageant mon temps entre le sport, les relations médias et la rencontre avec le public.

Marc Guillemot (Safran) : 

C’est ma 5e Route du Rhum et j’ai aussi disputé deux Québec-Saint-Malo, autant dire que je connais bien Saint-Malo. C’est un endroit splendide, j’y suis très attaché. Je vous confie une de mes adresses préférées : l’incontournable Univers.

Alain Delhumeau (Multi50 – Royan) : 

Même si cela n’est jamais facile d’arriver de nuit à Saint-Malo, je suis très sincèrement enchanté d’avoir amarré mon bateau aux côtés des autres et de bientôt compter parmi les acteurs de la course. Je suis marin pêcheur et j’aime particulièrement ce type de port où on sent une vraie diversité maritime.

Fabrice Amedeo (Class 40 – SNCF Geodis- Newrest) : 

Cela fait très plaisir d’arriver à Saint-Malo qui pour beaucoup de monde est vraiment indissociable du Rhum. C’est ma deuxième participation et à chaque fois ce qui frappe ici, c’est la proximité avec le public. La foule est déjà là. Il y a une effervescence et une fusion vraiment particulières avec les visiteurs qui participent à la magie de cette transat en solitaire vécue comme une aventure. On sent beaucoup d’intérêt et une vraie fascination pour la course.

Luc Coquelin (monocoque Rhum – Guadeloupe Dynamique) : 

C’est en baie de Saint-Malo que j’ai tout appris. Quand j’étais petit on me disait, quand on navigue ici, on peut aller partout, ça s’est vérifié. J’ai vu le départ de la première Route du Rhum à Saint-Malo, cela m’a donné envie d’aller voir de l’autre côté. Deux ans après, je suis allé en Guadeloupe en bateau stop, et je ne suis plus jamais reparti. Etre ici, ce n’est que du bonheur. Quand on voit tous ces gens, on se dit que la voile est décidément un spectacle qui fait rêver.

287 bénévoles sur le pont de l’événement

Sans eux, la Route du Rhum – Destination Guadeloupe n’aurait indéniablement pas la même saveur. Avec 91 bateaux au départ, du jamais vu depuis 1978, cette 10è édition attend une affluence record pendant les 10 jours de festivités à terre ponctuées par une progressive montée en puissance jusqu’au départ, le dimanche 02 novembre à 14h.
287 bénévoles de 16 à 89 ans, pour une grande part originaire du pays malouin, ont répondu à l’appel et sont sur le pont de cet événement maritime sans nul autre pareil. 181 étaient déjà présents en 2010 et ont volontiers repris du service aux côtés des membres de la SNBSM qui coordonnent ces forces vives. Une mobilisation sans précédent saluée par Pierre Bojic, directeur général de l’organisation lors du briefing d’accueil des skippers vendredi soir : « près de 300 bénévoles, c’est exceptionnel. Un grand merci à eux ! »

Le Maxi Solo Banque Populaire VII au mouillage devant Dinard

Le Maxi Solo Banque Populaire VII, qui devait initialement être amarré devant la gare Maritime de la Bourse, rebaptisée « Le Pavillon Banque Populaire » pour l’occasion, sera finalement au mouillage devant Dinard, jusqu’à mercredi soir. Cette décision a été prise après avoir constaté la présence d’un nouvel envasement naturel qui rend impossible l’amarrage du bateau pendant la période des eaux vives des 4 prochains jours (fort coefficient de marée). A partir de jeudi 30 octobre en fin de matinée et jusqu’au jour J, le trimaran de 31,50 mètres de long et 22 mètres de large sera amarré aux pieds de la cité corsaire devant le Pavillon Banque Populaire.

Source

Rivacom

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Informations diverses

Mis à l'eau le: 25 octobre 2014

Matossé sous: Course au Large, Route du Rhum

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