Skipper Macif, 30 Corsaires, La Cornouaille : interviews à l’arrivée

Skipper Macif

Yoann Richomme :

C’est une belle deuxième place, on aurait bien signé pour ça au départ. Il y avait un super plateau, nous nous sommes battus à fond, mais on a trouvé meilleur que nous. Félicitation à eux, mais nous ne regrettons pas cette belle deuxième place.

Fabien Delahaye :

Les circonstances de jeu on fait qu’on aurait pu à un moment prétendre à être devant, mais voilà, nous avons bien bagarré avec eux. Ils ont été meilleurs que nous sur des petits placements, et ils ont su toujours garder le Sud par rapport à nous, c’est ce qui a fait la différence. On y croyait à être plus proche de la route directe, mais finalement nous avons été obligés de se recaler au sud, et là nous avons su que premiers ça allait être difficile, et donc qu’il fallait à tout prix conserver la deuxième place.

Yoann Richomme :

Nous n’étions pas très à l’aise ces derniers jours, surtout la nuit dernière car on voyait le feu de Paul et Gwéno devant et les autres derrière. A douze heures de l’arrivée, c’est quand même spécial. On aurait dit une régate de la Solitaire du Figaro.

Fabien :

On peut dire que c’est bien une transat en double ! Nous avons pris du plaisir, c’était une belle aventure et belle course. Sportivement, techniquement et stratégiquement, c’était top. Nous ne nous sommes jamais ennuyés. On a joué devant et à chaque pointage, il y avait des surprises, c’est ça qui anime la course.
J’avais gagné en 2010, j’ai fait quatrième à une minute avec Paul sur la précédente édition, faire deuxième aujourd’hui, c’est top. La chaleur a été éprouvante. On a réduit les quarts pour deux choses : le stress, parce que ca revenait pas derrière et parce qu’il faisait très chaud.

30 Corsaires

Alexia Barrier :

C’était fou, c’était fou cette arrivée avec La Cornouaille ! On l’a pris un peu à la cool au dernier virage et on n’aurait pas du. Mais on s’est dit, il nous suffit d’arriver 1 mètre devant Bilou.
L’option sud s’est décidée assez tôt, avant les Canaries et on a tenu jusqu’au bout cette option, sachant qu’on aurait du mal au classement, mais ça nous était complètement égal. Ce qu’on voulait, c’était récolter à la fin ce qu’on avait semé.

Laurent :

Le podium on y pensait au départ comme de l’ordre du possible. La victoire aussi d’ailleurs. Quand on prend des options, on sait qu’en le faisant bien, des choses énormes peuvent arriver.

Alexia :

On était venu pour ça. On voulait bien faire. On n’était pas venu pour rigoler. Outsider, ça ne veut pas dire figurant.

Laurent :

Mais ça a été du boulot. Sur notre option, on n’a pas chômé. On n’avait pas de bateau à côté de nous, mais on était à fond. Si on n’avait pas été à fond, on n’aurait pas récolté cette troisième place. En plus, on termine avec très peu de retard sur les premiers. Le bateau était performant, l’équipage au top, on s’est arraché.

Alexia :

Avant cette course, on avait navigué seulement 48 heures ensemble. J’ai découvert en Laurent un gars fantastique super gentil, bourré de talent. Un plaisir de naviguer avec lui. Tous ceux qui doutaient que ce duo allait fonctionner… voilà la preuve.

Laurent :

Moi je vous dit : elle a beaucoup plus de talent que ce que je croyais !

La Cornouaille

Roland Jourdain :

Ca m’a rajeuni de 25 ans cette histoire ! Jusqu’à 2 milles d’ici, j’avais un peu les boules parce qu’en 2006 j’étais à la même place. Mais parce que l’histoire était belle avec Martin, parce que si on nous avait dit à Concarneau qu’on terminerait 4e, on y serait allés tout de suite. Avec 30 Corsaires, nous nous sommes battus comme jamais. Nous ne nous connaissions pas, et nous avons découvert un super adversaire ; il y a vraiment un bel esprit dans cette classe Figaro. Ce sont de belles bagarres sur l’eau dans une belle ambiance. C’est ça la Transat AG2R LA MONDIALE. C’est du sport et des fabuleuses histoires humaines. Le Figaro, c’est comme le vélo, mais parfois pour passer les vitesses, nous avions un peu de mal. Les stars de la classe, ce n’est pas évident de les coller au tableau arrière. On appris autant l’un que l’autre sur la façon de mener un Figaro.

Martin Le Pape :

Moi je repars demain ! J’ai beaucoup appris. Nous sommes un peu frustrés du résultat, mais quand même très contents. Sur l’eau, tous les jours, on se disait c’est génial ! Les levers et les couchers de soleil… Il y a tellement eu de moments fabuleux. Parfois, on en bavait, mais le lendemain avec 10 mn de glisse au portant, ça faisait tout oublier. Nous avons pensé aux Parisiens qui allaient au bureau à 6 heures du matin. On se disait « on est bien là » ! Nous sommes contents d’être à cette place-là. Pour ma première transat, c’est génial. J’espère que c’est le début d’une longue carrière professionnelle, car j’ai envie de me battre pour réussir dans ce milieu de la course au large.

Source

Effets Mer

Liens

Informations diverses

Sous le vent

Au vent

Les vidéos associées : Transat AG2R