A 1 300 milles de l’arrivée à Saint-Barthélemy, le groupe du Sud navigue ce matin dans des conditions agréables (15 nœuds d’est-nord-est), moins éprouvantes que ces derniers jours. Les marins récupèrent un peu tout en restant à l’affût du moindre gain en vitesse. Il va falloir arriver frais vers l’arc antillais, car tout peut se jouer sur les derniers milles. Au Nord, la météo devient favorable pour les 4 mousquetaires qui glissent enfin vers le but…

Patience et longueur de temps

Si Michel Desjoyeaux et Corentin Horeau (Bretagne – Crédit Mutuel Performance) piquent vers le Sud avec la ferme intention de se recaler derrière les camarades sudistes, Interface Concept et Made in Midi cogitent sur le meilleur angle pour arriver à Saint-Barthélemy. Les deux équipages se sont lâchés, Gwen Gbick et Kito de Pavant ayant décidé de rester au Nord pour redescendre en étant plus lofé donc plus rapides. Toujours est-il que l’écart avec les Sudistes continue de se creuser, ces derniers ayant plus de vent tout le temps. La route est encore longue, il devrait y avoir plus de 24 heures d’écart à l’arrivée…

Les paris sont ouverts !

Qui va l’emporter ? Six équipages pointent en tête de flotte vers Saint-Barth’ sur des trajectoires assez différentes. Generali et Scutum filent désormais sur la route directe, tandis que 30 Corsaires reste le plus bas en latitude. Ce dernier semble avoir perdu quelques milles cette nuit sur le trio énervé : Safran-Guy Cotten, Skipper Macif et La Cornouaille. Ces trois-là se livrent une bataille de haute voltige, une régate à couteaux tirés au milieu de l’Atlantique. Toujours plus rapide, le tandem Gahinet/Meilhat agace ses adversaires qui le collent au train. Rien n’est évidemment joué à 1 300 milles de ligne d’arrivée à Gustavia. Les jours à venir devraient nous tenir en haleine jusqu’à lundi 28 au matin, jour d’arrivée des premiers !

LES MOTS DES MARINS

Eric Péron, Generali

« J’ai toujours peur que les bateaux plus au Sud avancent plus vite, mais en fait non. En gros il y a encore 800 milles où ça va jouer avec des petits coups stratégiques. Et à l’issue de ces 800 milles, nous allons être dans le sprint final. Nous avons très peu manœuvré depuis hier. »

Corentin Horeau, Bretagne – Crédit Mutuel Performance

« Le vent est rentré depuis hier soir. Nous avons entre 16 et 20 nœuds de vent et nous progressons sous spi. Il fait beau, nous n’avons même plus besoin de mettre les bottes la nuit. Nous devrions toucher bientôt les alizés profonds. »

Yannig Livory, Lorientreprendre

« Nous avons 16 nœuds de vent, des petits nuages, il pleuviote. C’est un peu mou. Les Guadeloupéens reviennent sur nous depuis 24 heures, on ne comprend pas pourquoi. Nous faisons tout pour les distancer. Devant, ils ont toujours un peu petit peu plus d’air. Ils avancent, ils avancent… Et je pense que cela va être comme ça jusqu’au bout. Cette nuit nous avons eu les mêmes conditions de vent que ce matin. Nous devrions arriver entre mardi et mercredi. Nous trouvons que c’est un peu lent, mais nous faisons avec ! »