Armel dans les temps du record

© Yvan Zedda/BPCE

Après quatre jours de mer, le Maxi Trimaran Solo Banque Populaire VII mené par Armel Le Cléac’h possède plus de 450 milles d’avance sur le temps de référence établi par Francis Joyon en 2013 ! La trajectoire presque rectiligne du multicoque depuis le passage des Canaries a aussi permis d’exploser le record de la distance parcourue en 24h avec 682 milles au compteur…

677 milles dimanche après-midi, 682 milles ce lundi matin ! 28,41 nœuds de moyenne en une journée… Armel Le Cléac’h profite de conditions météorologiques musclées sur l’Atlantique pour tirer un grand trait vers les Bahamas. Puisqu’après son départ de Cadix jeudi 23 janvier à 20h et après avoir contourné l’île de Gran Canaria samedi vers 4h, le skipper du Maxi Trimaran Solo Banque Populaire VII a bénéficié d’un alizé puissant de Nord-Est dépassant parfois les 35 nœuds !

Réalisant des pointes à plus de 35 nœuds sous les grains, Armel Le Cléac’h a ainsi pu franchir la mi-parcours en fin de nuit dernière, vers 4h30 avec déjà près de 350 milles d’avance sur le record établi en 2013 entre l’Espagne et les Bahamas (Route de la Découverte : 8j 16h 07’ 05’’) ! Et par la même occasion, le skipper explosait le record de distance parcourue en 24 heures avec 682 milles.

Un empannage la nuit prochaine

Armel Le Cléac’h

On avance toujours très vite ce lundi midi après une nuit agitée avec pas mal de vent : l’alizé est plus soutenu que prévu avec 28-30 nœuds ! Et même s’il y a eu des grains, la trajectoire est très rectiligne depuis les Canaries. Comme ça, Banque Populaire a désormais les deux records sur 24h, en équipage (908,2 milles soit 37,84 nœuds) et en solitaire ce matin avec 682 milles soit 28,41 nœuds de moyenne… C’est bien d’avoir pu enchaîner les milles sur la moitié du parcours de cette Route de la Découverte.

La situation météorologique est plutôt favorable jusqu’à mardi soir où, lorsque Banque Populaire VII approchera du 55° Ouest, les alizés vont souffler plus modérément : la vitesse moyenne va donc chuter mais tout de même rester au-delà des 20 nœuds alors qu’un nouvel empannage sera nécessaire pour finir le parcours jusqu’à San Salvador. Mais l’avantage de la configuration actuelle réside dans le fait que l’anticyclone des Açores est assez stable ce qui va réduire le nombre de manœuvres à effectuer, a contrario de Francis Joyon en 2013 qui avait dû enchaîner une quinzaine d’empannages depuis les Canaries…

A 1 000 milles de l’arrivée, ce devrait être moins rapide que ces quatre premiers jours parce que le vent va mollir en approche de l’arc antillais. Je devrais avoir un empannage la nuit prochaine parce que l’alizé va passer au secteur Est aujourd’hui mais cela s’annonce pas mal pour la suite car je n’aurais pas d’autres manœuvres jusqu’à la longitude de Cuba. Je n’ai pas eu trop de changements de trajectoire et c’est bien sur un grand bateau : trois empannages avant les Canaries, un autre sous Gran Canaria. En revanche, j’ai dû changer de voiles d’avant et prendre des ris : je ne suis pas trop fatigué, mais nerveusement c’est un peu plus dur ! J’accuse un peu physiquement parce qu’il faut être sur le pont mais avec le vent qui faiblit, cela va me permettre de recharger les batteries… 

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Mis à l'eau le: 27 janvier 2014

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